Ces derniers mois, l'inflation touche tous les produits. Les pièces détachées automobiles ne sont pas épargnées et touchées à la fois par une pénurie, notamment en ce qui concerne les puces électroniques, et une hausse des prix des pièces traditionnelles.
Ainsi, les équipementiers prédisaient dès la fin de l'année 2021 une augmentation de 5 à 10% des prix des pièces pour l'année 2022. Aujourd'hui, le SRA (Sécurité et Réparation Automobiles) relève une hausse moyenne de 9,8% au cours des douze derniers mois, selon ses statistiques de juillet.
De son côté, l'Insee confirmait ces augmentations du prix des pièces avec une statistique cependant quelque peu inférieure : +6,5% en moyenne entre juillet 2021 et juillet 2022.
Plusieurs facteurs expliquent cette hausse du prix des pièces auto. D'abord, les constructeurs eux-mêmes font augmenter leurs tarifs, dans un contexte où ils tentent de contrebalancer la baisse des ventes de voitures. Mais ce sont aussi les pénuries sur certaines pièces ou références qui provoquent les augmentations, les équipementiers les ayant en stock augmentant leurs prix selon un principe très simple d'offre et de demande.
Les pièces électroniques et semi-conducteurs sont tout particulièrement concernés. Et la situation ne risque pas de s'arranger, car 60% de la production mondiale de semi-conducteurs se fait à Taïwan, où la production subit actuellement les sanctions chinoises dans un contexte de fortes tensions entre la Chine et Taïwan.
Il y a aussi l'inflation elle-même, la hausse du prix des pièces détachées automobiles étant impactée au même titre que le reste des marchandises. Comme beaucoup de produits, les pièces auto sont touchées par l'augmentation des frais dits annexes : transport, emballage, etc.
Ce sont tous ces facteurs conjugués qui expliquent aujourd'hui les tensions du secteur. Un effet en cascade, donc, qui finit par se répercuter sur la facture.