La voiture électrique avec prolongateur d’autonomie va-t-elle aussi s’imposer en Europe ?

Est-t-on en train de vivre l’émergence d’une nouvelle race de voiture : les électriques avec prolongateurs d’autonomie ? Ce n’est pas impossible. La Chine pousse actuellement ce modèle énergétique tandis que l’Europe l’examine attentivement, car il pourrait représenter une nouvelle étape vers la voiture 100% électrique pour laquelle la demande ralentit partout dans le 

Va-t-on revenir aux voitures électriques avec prolongateur d’autonomie ? La question est entière et il faut se souvenir qu’à une époque, ces automobiles étaient relativement répandues, notamment parce qu’on ne disposait pas des technologies batterie d’aujourd’hui – elles étaient nettement plus modestes. On a connu le duo Chevrolet Volt/Opel Ampera, mais aussi la BMW i3 REX ou encore la Fisker Karma devenue aujourd’hui la Karma Revero depuis que l’entreprise est passée sou pavillon chinois. Plus récemment, c’est Mazda qui est venu à cette technologie : la MX-30 e-Skyactiv R-EV a été lancée chez nous début 2023 et elle est équipée d’un moteur rotatif de 830 cm3 qui maintient la batterie en charge. Et d’autres modèles sont en gestation, que ce soit chez Ford ou chez Stellantis.

Les voitures électriques à autonomie étendue (ou EREV pour Electrical Vehicle with Range Extender) sont en réalité une forme de voiture électrique rechargeable, mais au sein de laquelle la source principale d’énergie est bien l’électricité et non le moteur thermique. C’est cette caractéristique qui la distingue d’une voiture hybride rechargeable (ou PHEV). En général, les batteries des EREV présentent une capacité deux fois plus importante que les modèles hybrides rechargeables, mais aussi une capacité deux fois moins importante que les voitures électriques actuelles. En sus, un moteur à combustion vient accroître l’autonomie en faisant tourner un générateur qui produit de l’électricité pour alimenter la batterie et faire avancer le véhicule.

Les constructeurs semblent de plus en plus convaincus que ce modèle d’automobile doit s’imposer comme levier de transition vers la voiture électrique, car « ils se conduisent comme des voitures électriques et pas comme des voitures thermiques », a indiqué Jim Farley, PDG de Ford. L’objectif : faire pression sur les régulateurs américains (Californie) et européens (la Commission), car les EREV sont des voitures électriques et, même si la batterie est plus petite, 95% des trajets se font à l’électricité.

Cela dit, l’Europe semble pour sa part déjà considérer les voitures à prolongateur comme des modèles électriques puisque ceux-ci sont soumis aux nouveaux droits de douane levés au début du mois de juillet et qui s’appliquent normalement uniquement aux voitures électriques.

La Chine comme point de départ

À l’heure actuelle, les voitures électriques à prolongateur (EREV) sont une spécialité chinoise où elles occupent une part de marché de plus en plus importante parmi les véhicules « à énergie nouvelle », comme les voitures électriques ou les hybrides rechargeables. En 2023, les EREV ont pesé pour un quart des voitures hybrides rechargeables, soit une augmentation de +10% de parts de marché en seulement deux ans selon les données de l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie).

 

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