Le volant en F1
Si vous croyez que conduire une F1 est une balade du dimanche, détrompez-vous. Le pilote est en lien constant avec le directeur, les stratégistes et les ingénieurs tout au long de la course. Ces derniers donnent des directives d’ajustement au pilote qui doit les appliquer à sa voiture à l’aide des boutons disponibles sur son volant. Pour vous donner une idée de la complexité de la chose, vous trouverez la photo d’un volant de F1 sur notre magazine GTMag.fr
Imaginez que le pilote doive effectuer des modifications sur sa voiture tout en étant en course à plus de 300 km/h. Difficile de rester concentré.
Justement concernant les communications
La plupart des écuries ont leur usine en Angleterre, haut lieu de la F1. Bien sûr, la Scuderia Ferrari est localisée à Maranello en Italie.
Lors d’une course de F1, les ingénieurs sont présents à l’usine et en lien constant avec le personnel technique et le directeur en bordure de piste.
Pour que vous saisissiez bien ce qui se passe, voici un petit fait vécu en 2002. Le pilote finlandais Kimi Räikkönen est en pleine course au volant de sa McLaren à Kuala Lumpur en Malaisie. Il se plaint d’un problème concernant le moteur via communication radio aux ingénieurs en bordure de piste. Ces derniers communiquent directement avec les ingénieurs en usine qui reçoivent également les données en temps réel.
La directive est donnée de l’usine aux ingénieurs de piste d’augmenter le mélange huile et air, information qui est immédiatement communiquée à Kimi qui effectue les changements via les commandes sur son volant tout en conduisant à 300 km/h. Le tout s’est passé en une quinzaine de secondes ! Quand on parle technologie…
La récolte des données d’une F1
Lorsqu’une F1 est en piste, celle-ci recueille une quantité phénoménale de données télémétriques. La voiture est dotée de 300 capteurs. Oui, oui, vous avez bien lu, 300 capteurs qui émettent des données concernant la température, la pression, la vitesse, les pneus, les accélérations et décélérations ainsi que les forces de torsion, etc.
Ce nombre concerne uniquement la course. En période d’essai, le nombre de capteurs peut doubler, soit 600 capteurs. Ces derniers génèrent des milliers de données à chaque milliseconde.
Lors d’une course, une voiture génère environ 30 mégaoctets de données par tour. Toutefois, ce ne sont pas toutes les données qui sont transmises en temps réel. Lorsque la voiture est de retour au puits, trois fois plus de données sont téléchargées de la voiture directement aux bases de données pour un total d’environ un téraoctet de données par course, rien de moins! Et chaque écurie a deux voitures en piste.
Ces données permettent de générer des graphiques que les ingénieurs analysent en présence du pilote.